Pourquoi passer d’un WC classique à un WC japonais ?
Le WC japonais, également appelé WC lavant ou toilette japonaise, connaît une popularité grandissante en France. Ce type de toilette, largement répandu au Japon depuis plusieurs décennies, se distingue par ses fonctionnalités technologiques : jets d’eau pour le lavage intime, siège chauffant, séchage à air chaud, désodorisation ou encore télécommande pour les fonctions avancées. Écologique, hygiénique et confortable, il s’agit désormais d’un choix prisé dans les rénovations domestiques et les projets de modernisation de salle de bains.
Changer des toilettes classiques pour installer un WC japonais peut sembler complexe, pourtant cette opération est accessible si elle est bien préparée et réalisée avec les bons éléments de plomberie. Pour ceux qui désirent allier confort et hygiène au quotidien, ce guide complet explique les étapes essentielles pour une installation réussie.
Les bienfaits d’un WC japonais
Au-delà du confort, le WC japonais présente de nombreux avantages pratiques et sanitaires :
- Hygiène optimale : Grâce à des buses de lavage à eau tiède, le WC japonais favorise une hygiène intime supérieure au papier toilette.
- Réduction de consommation de papier : L’usage de l’eau permet une diminution significative du papier hygiénique, plus écologique et plus économique.
- Confort maximal : La plupart des modèles proposent un siège chauffant, idéal en hiver, ainsi qu’un système de séchage à air chaud pour un confort renforcé.
- Accessibilité : Ces équipements sont particulièrement utiles pour les personnes âgées ou à mobilité réduite, réduisant l’effort physique lié à l’utilisation du papier.
- Neutralisation des odeurs : Certains modèles sont dotés d’un système d’aspiration ou de neutralisation des odeurs par filtre à charbon actif.
Préparer l’installation d’un WC japonais
L’installation d’un WC japonais peut se faire de deux manières principales : soit en installant un WC lavant complet en remplacement de la cuvette existante, soit en ajoutant un abattant WC japonais à une cuvette standard. La première solution est plus coûteuse, mais elle offre généralement plus de fonctionnalités intégrées.
Voici les éléments à prendre en compte pour la préparation :
- Vérifiez la compatibilité de la plomberie existante avec le futur WC japonais.
- Prévoyez une prise électrique proche de la cuvette, conforme aux normes NF C 15-100 en matière de sécurité électrique dans la salle de bains.
- Assurez-vous de l’espace disponible : certains modèles nécessitent un dégagement supplémentaire en raison de la présence de réservoirs intégrés ou d’accessoires électroniques.
- Choisissez un modèle certifié CE pour garantir une conformité avec les exigences de sécurité européennes.
Pour les raccordements en eau, l’alimentation doit se faire à partir d’un robinet d’arrêt situé à proximité. Une dérivation peut être nécessaire, notamment avec l’ajout d’un té de plomberie. Il est recommandé d’utiliser des raccords flexibles en PER ou cuivre, conformes aux exigences de la norme NF DTU 60.1 sur les installations sanitaires (legifrance.gouv.fr).
Les étapes d’installation pas à pas
Voici les étapes générales pour remplacer un WC classique par un modèle japonais :
- Démontage de l’ancien WC : Coupez l’arrivée d’eau, purgez le réservoir, retirez les fixations au sol, déconnectez la chasse d’eau et enlevez la cuvette.
- Préparation des arrivées : Installez la dérivation d’eau pour alimenter le module lavant et posez la prise électrique si elle n’existe pas déjà. La présence d’un différentiel 30 mA est obligatoire selon les normes électriques en vigueur.
- Installation du nouveau WC : Positionnez la nouvelle cuvette (ou adaptez l’abattant lavant) en vous assurant de l’étanchéité des raccords. Suivez les indications du fabricant pour l’assemblage.
- Raccordement : Connectez le tuyau d’alimentation en eau, puis branchez le module ou l’abattant à l’électricité. Testez chaque fonction : le lavage à l’eau, la température du siège, le séchage, etc.
Il est conseillé de faire appel à un plombier professionnel, notamment en cas de modification de la plomberie ou d’installation électrique, pour garantir une installation conforme aux normes techniques et sanitaires en vigueur.
Quel modèle de WC japonais choisir ?
Le marché propose une grande variété de WC japonais, du plus simple au plus sophistiqué. Pour faire le bon choix, il convient de prendre en compte plusieurs critères :
- Fonctions disponibles : Lavage à eau chaude, programmes personnalisés, siège chauffant, séchage automatique, télécommande, etc.
- Mode d’installation : WC complet avec cuvette intégrée ou abattant à poser sur une cuvette existante.
- Garantie et service après-vente : Privilégiez des marques reconnues proposant un bon support technique et une garantie constructeur (3 à 5 ans en moyenne).
- Consommation énergétique : Les modèles récents optimisent leur consommation d’électricité et d’eau, ce qui peut représenter une économie sur le long terme.
Parmi les marques les plus réputées, on retrouve Toto, Geberit, Grohe, ou encore Villeroy & Boch. Certaines marques françaises proposent également des modèles compétitifs adaptés aux standards européens.
Aspects légaux et réglementaires
L’installation d’un WC japonais dans un logement ne requiert pas d’autorisation spécifique si elle est réalisée dans le respect des normes applicables :
- Réglementation sanitaire : Les installations doivent suivre les prescriptions de la norme DTU 60.1 relatives à l’alimentation en eau potable et à l’évacuation sanitaire.
- Normes électriques : La norme NF C 15-100 encadre les installations électriques dans les pièces humides. Une prise électrique à proximité des toilettes doit impérativement être protégée par un disjoncteur différentiel 30 mA, installée à une distance adéquate des points d’eau.
En copropriété, lorsqu’un changement d’appareil sanitaire implique une intervention structurelle (perçage, modification de colonne d’évacuation, fermeture d’eau commune), une autorisation en assemblée générale peut être exigée par le règlement de copropriété.
Entretenir correctement son WC japonais
L’entretien d’un WC japonais est relativement simple, mais certains gestes doivent être effectués régulièrement pour préserver le bon fonctionnement des composants électroniques et de plomberie :
- Nettoyage des buses : Certaines machines les rétractent automatiquement et les rincent après chaque usage, mais un contrôle manuel mensuel est conseillé.
- Détartrage des éléments hydrauliques : Utiliser un détartrant doux ou du vinaigre blanc pour éviter l’entartrage des buses et des filtres, surtout en présence d’eau calcaire.
- Hygiène du siège : Utiliser un chiffon doux et non abrasif pour ne pas endommager les capteurs ou les surfaces chauffantes.
- Filtre à air/desodorisant : Si le modèle est équipé d’un système de désodorisation, il faudra nettoyer ou remplacer le filtre régulièrement, selon les préconisations du fabricant.
Un entretien régulier prolonge la durée de vie de l’appareil et garantit un usage sûr et agréable dans le temps.
Pour toute intervention de maintenance sur les éléments alimentés électriquement, il est impératif de couper l’alimentation pour éviter tout risque d’électrocution.
Conclusion pratique et perspectives d’avenir
Changer un WC classique pour un WC japonais représente un investissement à la fois technologique et sanitaire. Ce type de toilette ultramoderne combine hygiène accrue, respect de l’environnement et confort de vie, répondant aux exigences croissantes du logement moderne. Grâce à une installation bien planifiée et une maintenance adaptée, cet équipement peut devenir un atout majeur dans une salle de bains contemporaine.
Avec la démocratisation de ces produits en Europe et leur adaptation aux normes françaises, il devient aujourd’hui plus simple de franchir le pas vers cette innovation hygiénique. Que ce soit dans le cadre d’une rénovation ou d’une construction neuve, faire le choix d’un WC japonais, c’est anticiper les besoins de demain dès aujourd’hui.